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Sabrina Philippe Conseil
Un autre regard sur l'Amour, psychologie, conseils... Sabrina Philippe
lundi 6 février 2017
jeudi 27 mars 2014
Le chaos des âmes…heureuses
Et
d’ailleurs n’y-a-t-il un seul amour ? Faudrait-il distinguer l’amour filial,
marital, familial ?
Là
encore, en fonction du sens dans lequel on tourne le prisme, on peut répondre
par l’affirmative ou la négative à cette interrogation.
Cette
dialectique sans fin a déjà nourrit de très nombreux ouvrages sans qu’une
réponse unique et satisfaisante puisse être apportée.
Il
est par contre une autre question à laquelle il semble un peu plus facile de
répondre : que provoque l’amour, qu’engendre-t-il ?
Quel
que soit l’objet de notre amour, le sentiment même nous transforme. L’état
amoureux en est une démonstration des plus visibles rapidement.
Lorsque
nous tombons amoureux, notre vision de l’autre mais aussi du monde qui nous
entoure est modifiée. Et plus le sentiment est ressenti avec force, plus notre
perception se modifie, et nous modifie, une sorte de
« métamourphose ».
Notre
cœur s’élargit et notre sensibilité s’exacerbe, la beauté nous apparaît en
toute chose, et nous embrassons le monde en étreignant l’être aimé.
Il y
a quelque chose de magique dans chaque union amoureuse, un coup de baguette qui
transforme notre citrouille en carrosse.
Il
est d’ailleurs souvent intéressant de demander à deux amoureux de raconter leur
rencontre, car ils la teinteront toujours de cette magie, de ce « coup du
destin » qui les a réunit… « je ne devais pas me rendre à cette
soirée…c’était la première fois que je passais par là…dès que j’ai croisé ses
yeux… », le miracle s’est produit.
Bien
souvent, cette perception modifiée ne survit pas au quotidien. Le sentiment
amoureux s’estompe, les douze coups de minuit sonnent et le carrosse redevient
citrouille. Néanmoins un peu d’étincelle perdure, et cette souvenance renforce
l’attachement envers l’être élu.
Lorsque
les sentiments ne sont pas ou plus partagés, il faut alors se résoudre, oublier
l’autre, s’avouer que l’on s’est trompé. L’égo est mis à mal, celui que j’ai
choisi ne m’a pas choisi, ce que je pensais avéré ne l’est pas, mon jugement
n’est pas fiable. Mais cette position inconfortable ne peut pas perdurer car
elle plongerait celui qui la subit dans des affres dépressives. Il faut donc
que l’égo se récupère, et pour ce faire, la raison prend le dessus : mes
sentiments n’en étaient pas, cet amour là n’était qu’un leurre induit par
l’autre, et c’est même lui qui se trompe en ne me choisissant pas…
Le
deuil de cet amour passé se fait donc plus ou moins rapidement en suivant
toujours le même chemin : le déni, la colère, la négociation, la tristesse
et enfin l’acceptation. Puis on est prêt à aimer à nouveau…
Mais
certaines rencontres provoquent parfois un bouleversement inattendu. Le choc
amoureux est ressenti de façon si intense que l’irrationnel entre en jeu dès la
première seconde. Il y a souvent un sentiment, non de découverte de l’autre,
mais de reconnaissance, une connivence instantanée, l’impression que l’être
attendu est enfin là. L’attirance est de ce fait quasi- irraisonnée quelles que
soient les circonstances.
La
sensation de magie, de prédestination, inhérente à toute rencontre amoureuse
est alors décuplée, d’autant que peuvent survenir des manifestations
extraordinaires telles que des transmissions de pensée voire de la télépathie,
des rêves prémonitoires, des visions associées à cet autre. Et puis l’impression
que la vie se charge elle-même d’un rapprochement avec l’être aimé d’une façon
inattendue.
Ces
amours là résistent souvent au temps et les turpitudes du quotidien ne les
érodent pas, même si la vie n’est pas un long fleuve tranquille pour
autant : séparations, tromperies, mais inexorablement retrouvailles. C’est
ce que l’on appelle « le grand amour », celui qui permet bien souvent
de se modifier, de se dépasser, de créer. Car malgré des apparences parfois
trompeuses, ils engendrent une plénitude qui ramène à l’essentiel de l’être, et
à toutes ses expressions possibles.
Il
faut bien l’avouer, peu d’entre nous ont la chance de vivre une union telle que
celle là, encore moins sur une longue période.
Il
arrive aussi parfois que ces amours ne soient pas ou plus partagés avec la même
intensité, que les circonstances de la vie virent brusquement et entraînent un
éloignement inexorable. Pourtant le sentiment ne s’efface pas, il demeure
intacte chez celui qui aime, même lorsque le lien est rompu.
Le
deuil est alors souvent impossible, et la souffrance liée à la séparation
intense, parfois jusqu’à ne plus souhaiter vivre. Car à quoi bon poursuivre la
route en solitaire lorsque l’on considère cet être comme irremplaçable. Quel
espoir peut-il y avoir en des jours meilleurs si ce n’est celui de le
retrouver ?
Là
encore, la lecture de cette violente attirance varie en fonction du sens dans
lequel le prisme est tourné. Le courant psychologique évoque un attachement ou
un deuil pathologique, le versant spirituel parle de rencontres
« karmiques », d’âmes sœurs, de flammes jumelles qui ne peuvent parfois
s’unir durablement sur cette terre, mais se retrouveront dans un ailleurs.
Plutôt
que de s’attacher à la définition même de ces amours, peut être est-il plus
intéressant de se demander ce qu’ils engendrent.
Certes,
la peine de ne pouvoir être auprès de l’aimé est souvent profonde, Mais au-delà
de cette peine, la transformation liée au sentiment amoureux poursuit son
œuvre, la sensibilité reste exacerbée, et la vision du monde modifiée.
Car
l’amour transforme aussi ceux qui aiment sans réciprocité.
Comment ?
Par un remaniement total de l’égo...
Lorsqu’il
n’y a pas de remise en question possible du sentiment amoureux, des qualités,
de la compatibilité, de l’attachement à cet autre, l’égo est mis à mal sans
trouver d’échappatoire. Impossible de nier le choc amoureux, d’oublier les phénomènes extraordinaires induits par
cette rencontre, d’incriminer l’autre.
Que
faire alors de cette flamme qui continue malgré tout à brûler ?
L’exprimer
autrement, non plus dans le paraître mais dans l’être. Bien des personnes ayant
le sentiment d’être passées « à côté » de leur grand amour modifient
totalement leur trajectoire de vie lorsque la peine est dépassée, allant à
l’essentiel : changement de travail, de lieu de vie, expression d’une
passion artistique ou sportive.
Et
puis vient une évidence : aimer est plus important qu’être aimé, l’amour
est finalement un sentiment qui n’appelle pas de réciprocité, et en ce sens il
élargit l’âme et non l’égo.
L’amour
est en lui-même un chemin initiatique imposé.
Si
je donne de l’amour tout autour de moi sans rien attendre en retour, alors
j’aime vraiment et sans aucune entrave, aucune déception, j’aime pleinement.
Après
le chaos, l’âme est heureuse et amoureuse.
mardi 2 octobre 2012
mercredi 10 novembre 2010
Jeudi 11 novembre à 12H - Intervention sur Vivre FM: 93.9
Les voix de la différence contre l'indifférence
12h05 Vivre FM C’est Vous !
Christophe Bougnot - L’émission qui parle de vous : santé, éducation, vie quotidienne…
Vivre d’amour : vos histoires amoureuses et les conseils de Sabrina Philippe
"Gaëlle, 30 ans, est en fauteuil depuis sa naissance. La jeune femme sort beaucoup avec ses amis, mais n’a pas encore de compagnon. Elle ne désespère pas de trouver l’amour. Caroline, 39 ans, vit avec les séquelles de son accident vasculaire cérébral, des difficultés pour se déplacer, pour parler. Elle était sur le point de se marier quand l’AVC est survenu, faisant partir son fiancé. Elle souhaite reconstruire une relation et trouver l’amour. Comment faire des rencontres ? Quand parler de son handicap ? Faut-il craindre de franchir le pas de la sexualité ?
Avec Sabrina Philippe, psychologue spécialiste des relations amoureusesPour témoigner, poser une question, ou déposer une annonce : témoignages@vivrefm.com"
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai pu participer à cette première pour parler d'amour et de handicap, du célibat, de la solitude. Un thème qui m'apparait comme fondamental, car il relève aujourd'hui encore et quoi qu'on en dise du tabou. D'autre part, nous sommes tous concernés par la différence de l'autre et son acceptation au quotidien, de la même façon que nous souhaitons être aimé avec nos différences et parfois nos handicaps, visibles ou non...
vendredi 22 octobre 2010
Eloge des larmes
Aujourd'hui, nous sommes tous esclaves de la communication positive à outrance. Et Facebook en est l'exemple parfait, car il faut bien le dire, le monde est merveilleux sur Facebook. Les parents "adorent" leurs enfants, les conjoints sont "si" amoureux, les vacances sont "tellement" innoubliables, quant aux week-ends...
Tant et si bien, qu'en lisant les commentaires de mes amis, j'ai parfois l'impression que ma vie a bien peu de relief. Le pire, c'est que je ne dois pas être la seule à le penser, parmi mes amis...Alors je joue le jeu, moi aussi. Ma prochaine soirée sera...fantastique, preuves à l'appui!
Mais Facebook n'est que le reflet de ce que nous vivons au quotidien à bien plus grande échelle. La petite ritournelle de la Mélodie du Bonheur est relayée largement par les médias : "Bien dans mon corps, bien dans ma tête, je suis gai, tout me plaît...".
Et pourtant nous sommes bien loin de la vérité de chacun. Car la tristesse est une composante essentielle de notre équilibre, au même titre que la joie. La tristesse nous permet d'intérioriser les évènements difficiles, de les digérer, de les accepter, de les dépasser.
Et parfois il est nécessaire que cette tristesse s'éternise un peu ou beaucoup, et qu'elle s'exprime, par des larmes. On m'a souvent posé la question : "Dans combien de temps irais-je mieux ? Dans combien de temps l'aurais-je oublié ?"
Et bien justement non, surtout, je vous le conseille, ne faites pas tout pour aller "bien" maintenant au risque d'aller "mal" pour toujours. Il faut du temps pour la peine, il faut du temps pour les larmes, et ce temps incompressible est propre à chacun.
Plutôt que de les acculer à aller vers un meux être, nous devrions nous réjouir de la tristesse de nos amis autant que de leur bonheur. Car c'est cette peine qui leur permet, qui nous permet d'évoluer.
Pleurons...les larmes sont le berceau de nos joies futures.
lundi 18 octobre 2010
C'est la rentrée...des mots
Comme chaque année, aujourd'hui c'est la rentrée de mes étudiants en psychologie. Pendant une année, ils vont venir s'assoir là, en face de moi, pour m'écouter leur parler des consultations de l'enfant. Et chaque année, je me pose cette question, que retiendront-ils?
Dans dix ans, dans vingt ans, que leur restera-t-il de cet enseignement? Au mieux, peut être une phrase, une seule, mais laquelle? Et quelle sera l'influence de ces mots là?
Ce que je sais, c'est que l'étudiante que j'étais détiens encore quelques phrases du passé prononcées par d'autres professeurs, dont j'ai oublié les visages, mais dont je me souviens des voix.
Et ces phrases là, un jour, me sont revenues, à l'occasion d'un diagnostique, d'une rencontre, d'un plateau TV, elles ont modifié le cours de mes pensées, elles ont modifié mon discours, elles se sont incarnées dans le présent.
Si il est évident que celui qui s'adresse à une assemblée, quelle qu'elle soit, a une responsabilité quant aux paroles qu'il prononce ou qu'il écrit, n'est-il pas évident également que chaque parole que nous prononçons influence ou influencera l'autre dans sa perception du monde?
Ainsi, notre responsabilité verbale n'est pas individuelle, mais collective. Car les mots sont des graines que l'on dépose sur l'esprit de l'autre, sans savoir si elles germeront un jour et comment, et sans savoir si le vent de la parole les portera vers d'autres oreilles...
vendredi 8 octobre 2010
L'amour est un parapluie!
Je me souviens d'une consultation avec une petite fille de cinq ans dont les parents venaient juste de se séparer. Ils avaient eu la bonne idée d'aller voir un psy assez tôt, pour que la souffrance de leur enfant puisse s'exprimer, pour qu'elle puisse comprendre qu'elle n'avait dans cette histoire d'adultes, aucune responsabilité.
Je l'avais vue peut être trois ou quatre fois, et nous communiquions beaucoup par le dessin. Et ce jour là, elle me dessinat une petite fille qui marchait sous la pluie, une petite fille qui tenait dans ses mains deux parapluies.
"Tu vois, elle est bien protégée de la pluie" me dit-elle.
Je ne l'ai plus revue, ce n'était plus utile.
Mais ce jour là j'ai compris, l'amour, c'est aussi un parapluie...
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